dimanche, février 26, 2006

- Les fêtes fondamentales de théologie

C’est fait. Enfin, j’avoue qu’à un certain moment, je pensais pas y arriver mais c’est réussi et les fêtes fondamentales de théologie ont été un franc succès. La fac de théo est enfin sortit de ses 125 ans de party-chasteté !


Il y a eut bien sûr des partys déjà mais jamais de partys officiellement interfacultaires et ouverts au monde et je vais vous dire, c’est quelque chose à organiser en maudit.

C’est la raison pour laquelle mon blog a été un instant délaissé, j’avais plus une minute à moi. Vous auriez dû me voir le lendemain du party, j’étais verte. Pour me détendre, je me suis loué de bon vieux films d’horreur, ma médecine préférée. Ça fait toujours du bien de voir qu’il y en qui sont plus mal pogné que vous. Suivre les déboires d’une fille au prise avec un maniaque sanguinaire dans les tunnels du métro vous console de vos déboires avec un permis d’alcool en moins de deux. ( En passant, « Creep », c’est assez original, la charge d’hémoglobine est acceptable et le gentil chien survit à la fin. Un bon 7 sur 10.)

Pour en revenir au party, on avait eut l’idée de faire ça l’année dernière. On s’était dit qu’il fallait montrer à l’université qu’on étaient pas les moumounes qu’ils croyaient et quoi de mieux qu’un party pour le prouver enfin. Je n’avais jamais organisé quelque chose d’aussi gros et cibole, avoir su, pas sûre que ce party aurait eut lieu. Remarquez que ça en valait drôlement la peine.

J’en profite pour dire un merci particulier à Fred, à Fanny, Mic, JS et tous ceux et celles qui ont mis la main à la pâte. Merci aussi à Philippe le gérant du Triton et Jérémy trésorier de l’asso de musique qui a le don merveilleux de dédramatiser toutes les situation. Ils ont travaillés fort pour nous.




Comme on avait eut une subvention du PIÉ (projets d’initiatives étudiantes), j’ai pu faire un super décor. Le plafond était recouvert de tissus et des anges aux ailes dorées y voltigeaient, un verre de bière à la main. Des gargouilles de pierre veillaient sur la scène décorées de tapisseries peintes. Les lampions d’église illuminaient les tables et de splendides cruches de vin de messe attendaient les assoiffés.



On avaient des prix qui en jetaient. 100$ de Foucher-Bélanger matériel liturgique, 50$ des librairies Paulines, de l’encens et des lampions d’église et cinq bouteilles de vin de messe. Mais surtout, on avait Blues Gitan.



LE groupe qu’il vous faut pour réussir un party. Maudit qu’y sont BONS !!! C’est au point ou l’asso de musique s’est empressé de les engager le soir même pour leur fête de fin d’année !

On a eut du monde de socio, d’aménagement, de musique, de philo, d’informatique, des science des religion de l’UQAM (nos invités d’honneur)...


... d’étude littéraire et j’en passe, sans oublier des étudiants-es et anciens-nes théo et science des religions bien sûr et Jean-Guy Nadeau accompagnée de sa douce moitié, la rayonnante Manon.


On a même eut un fantôme comme le prouve cette photo, à moins qu’il s’agisse de l’auréole de Marcel André ou de celle de Véronique.


C’était vraiment un beau party et tout le monde s’est bien amusé selon les commentaires et les étoiles dans les yeux des ami-es présent-es. Parmi les moments forts, je souligne l'animation de Jean-Sébastien qui a chanté Toréador prend garde déguisé en diable, le strip tease de Seb dont on a pu admirer les charmants caleçons longs bleus poudres (non non pas un de nos Sebastien à nous lol) et les hilarants sermons-minutes de Michaël.


Bref, une réussite sur toute la ligne. Je dirais même que considérant les commentaires qu’on a eut, si jamais on en fait un autre, le mot va se passer et on devra refuser le monde à la porte. Vraiment, mission accomplie.

En terminant, j’aimerais dire qu’il y a quelque chose que j’adore de la théologie. C’est que ça donne des avantages certains avec la sécurité. On peut dire que c’est le bon côté de passer pour avoir un tempérament angélique ! Par exemple, je n’ai pas eut le permis d’alcool à temps. Comme ce n’était pas pantoute de ma faute, la régie m’a envoyé par télécopieur un papier certifiant que nous étions parfaitement légal. Quand j’ai montré ça à Philippe le gérant du Triton, il m’a dit qu’il était pas trop sûr que la sécurité allait accepter ça. On a appelé la sécurité qui s’est montré peu enthousiaste et même relativement négative suggérant qu’il faudrait peut-être tout annuler(là j’avoue que j’ai failli brailler) mais quand j’ai dit que c’était un party de théologie le vent à tourné. Le gardien s’est montré bien plus compatissant et m’a envoyé deux agents pour vérifier. Les agents ont été adorables et après quelques vérifications d’usage, nous ont donné leur bénédiction : )



Je ne doute pas qu’il soient ainsi aimables avec tout le monde mais quand c’est théologie, on dirait que l'ambiance est bon'enfant avec les autorités en place. Attention là, je ne dis pas qu'ils ont été négligents ou de quoi de même. C'est une question de fiabilité. Un peu comme si ça allait de soi que c’est pas nous qui allions faire des problèmes et qu’il n’y avait rien à redouter de notre part... ce qui après tout, est un fait. Si on ne peut plus se fier aux théologiens pour le savoir boire, où allons nous ! C’était pareil pour le chemin de croix des étudiants-es où les policiers se sont contentés de faire quelques bonnes blagues sur le potentiel chaotique de notre activité.



C’est vrai, en général, il suffit de dire : « Mais enfin, c’est la théologie qui organise ça ! » pour que les obstacles s’aplatissent et que la confiance soit au rendez-vous. : )


VIVE THÉO !!!!




Ps- Je tiens à dire que, fait incroyable, c'est la première fois que je ne me saoule pas la gueule dans un party. Oui, oui. En tant qu'organisatrice, je suis resté parfaitement lucide jusqu'à la fin. Merci, merci mais pas de panique, ça ne se reproduira pas souvent. :)

dimanche, février 12, 2006

- Technologie et argumentaire théologique.

J’avais écris un nouveau blogue sur les arts mais on m’a suggéré d’attendre un peu avant de le publier car il est… comment dire… pas mal limite ; ) bref ce sera mieux quand il y aura un peu plus de blogues, question de mieux me perdre dans la masse. On pourra comparer et voir qu’il y a aussi des étudiants-es qui sont par comparaison, tout à fait sains-es d’esprits. Par exemple il y a Caroline de notre blogue fondateur "Caro à Londres" !

Vous avez lu ça, Caro débarque en plein dans le quartier de l’Opus Dei londonien !!!! Super : ) J'ai trop hâte de lire ça ! C'est pour bientôt dailleur. Elle est maintenant à Londre. Alors Caro le grand débarquement, c'est comment ? ; )

Dans cette page,je crois que je vais parler de technologies...





J’imagine que ceux et celles qui me connaissent croient juste pas à ça que c’est moi (avec Martin) qui ai fait le site Internet. À mon avis, je leur dois quelques explications.


C’est que quand je suis entré à la fac je n’avais jamais touché à un ordinateur et il n’était pas question de me dévergonder. Je tenais sérieusement à ma virginité. Je voulais rien savoir des technologies ordiniennes dans la mesure de l'humainement possible si bien que j’ai fais tout mon BAC à la main et ai remis tous mes travaux tel quel, manuellement manuscrits. Je dois bien être la dernière au Québec.


On comprend que j’avais d’excellents arguments. Le premier c’était que les ordinateurs sont une machine du diable, le second c’était qu’il s’avérait sympathique de continuer la longue tradition des moines copistes, le troisième c’est que j’ai une belle écriture parfaitement lisible.

Cela peut sembler incroyable mais tous les professeurs-es se sont montrés-es compréhensifs et compréhensives pour ce dilemme et me permirent de me livrer à cette méthode des plus démodée. Je profite de l’occasion pour les remercier et dire mon admiration pour le sens de l'humour qui souffle dans la faculté.

Cependant, lorsque je postulai pour entrer à la maîtrise, on me mit au pied du mur. Il fallait absolument me mettre à la technologie si je voulais faire une maîtrise et je voulais vraiment faire un maîtrise. Il était l’heure de vendre mon âme au diable.



Je me mis à chanter du hip hop qui allait comme suit : « Le diab’, le diab’, le diab’ est dans place ! Le diab’, le diab’, le diab’ est dans place ! Le diab’… etc… » après une semaine de cette chanson, les chats étaient au bord de la crise de nerf mais je me sentait fin prête à affronter le monstre qui passa le seuil de ma porte un bon mardi.

La suite est prévisible. Après quelques joutes hargneuses sur fond de fonctionnement de l’engin, je devins comme bien d’autres, complètement techno-droguée. Et oui… le diable et moi, on s’est entendu comme larrons en foire.

Niveau analyse de la situation, cela pose de fascinantes questions existentielles.


La plus importante étant d’après moi, la question de la fidélité au idéaux.

Comment rester fidèle à un idéal lorsque cela s’avère relativement impossible ?



Bien sûr plusieurs solutions s’offrent à ce problème des plus récurrent. Pour ma part, j’ai résolu le tout de cette façon :

Premièrement, tant qu’à vendre mon âme au diable, je l’ai vendu totalement. Je ne commence pas à mettre des closes dérogatoires et jouer à l’offensée. Pas de niaisage. Non, je deviens la nature même du techno-pompe débridé. Comme ça, je me sens sérieusement intègre dans la transaction.

Deuxièmement, je ne recule pas d’une miette sur la théorie interprétative de base. Je n’ai pas une meilleure opinion qu’avant des technologies. Au contraire, j’ai maintenant la preuve vécue que la technologie est telle que je la soupçonnait : ça ne donne pas grand chose de plus mais comme toute bonne drogue dure, ça vous provoque une dépendance jouissive et monstrueuse.

En voyant les choses de cette façon, je reste fidèle à l’idéal d’une part car j’y crois plus que jamais et d’autre part, je reste intègre en assumant ouvertement de lui être complètement infidèle en pratique…

Comme on voit, ce bon vieux diable est toujours d’arrangement.


Et puis, je me dis qu’il y a de fameux exemples de semblables conciliations. Les traités entre idéaux et arrangements, n’est-ce pas l’essentiel du phénomène religieux ? ; ) Héhé.

vendredi, février 10, 2006

- Citations 2005

Je fais une collection depuis l’année dernière. Je n’avais jamais rien collectionné avant. En fait je n’ai pas commencé cette collection comme une collection, je me suis simplement rendue compte un jour que j’avais une collection. C’est un peu gaga mais ça m’amuse bien.

Je collectionne les « citations » de cuisines, de tavernes et autre lieux de discussions sympathiques. Bah oui, souvent au fil du quotidien, il y a des perles qui se disent. Sur le coup, on les remarque puis en général on les oublie. Cette année, je les ai ramassé et compilé dans un petit cahier. Il est difficile de définir exactement ce qu’il faut à une citation pour être retenue mais je dirais en résumée, qu’elle doit être « chou ».

Tant qu’à les avoir rassemblées, je me suis dit que je pourrais bien les mettre ici pour la postérité : )


Voici donc la cuvée 2005 :



- Viens faire un tour dans mon tiroir.

( Répondis-je alors qu’on me demandais si j’avais du matériel de bricolage quelque part.)


- Espèce de cure-dent aphrodisiaque !

( Est-ce que c’est flatteur ?)


- La fac de théo, c’est un spot à muse.

(Absolument !)


- Le concept global de Jésus c’est de s’éclater définitivement.

( je vous jure que ce n’est pas moi qui ai dit ça ! …mais je suis totalement d’accord lol)


- Dictateurs du monde, unissez-vous !

( Vraiment impossible.)


- Je suis un impulsif à long terme.

( Cette personne existe réellement et la citation est incroyable mais vraie ; )


- Des expériences insolentes.

(Alors qu’on voulait dire, insolites)



- J’ai peur de ce que je ferais si je n’avais pas peur.

(Concept de base ?)


- La mort est partout, c’est pire que Jésus.

( Hommage spontané à l’universalisme chrétien.)


- Avez-vous un emploi ? Oui, je suis prophète à temps partiel.

( Pour ma prochaine entrevue d’emploi, je le dis.)


- C’est hot le christianisme, on croit en un Dieu qui a manqué son coup.

( Le bout de l’humilité chrétienne.)


- Ce que j’aime le plus dans les fermes, c’est les troupeaux de poules.


( C’est de la très grosse poule.)


- J’avais deux sapins à l’envers dans les yeux ; c’est fatiquant.

(… Nous répondit le DJ du Quai des brumes alors que nous lui demandions pourquoi il avait éteint les charmants sapins de noël cloués avec originalité, la tête en bas au plafond du vénérable établissement.)

Voilà ce qui s’est dit de plus chou cette année dans mon bout. Je vous en reparle si jamais il y a une cuvée 2006

- Introduction et avertissements



Introduction et avertissements

Ce blogue est associé au site Internet des étudiants-es de la faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal : http://www.aetsrum.org/.

Comme je n’ai jamais fait de blogue, je ne sais pas trop comment m’y prendre. Heu… peut-être que pour commencer, je pourrais expliquer mon titre.

Théo-limites, c’est parce que les limites sont ce que je trouve le plus intéressant de la théologie. Dans la vie, il y a des limites qui vous trouvent et il y a des limites qu’il faut chercher. C’est toute la différence entre théologie et religion.

Ce qu’il y a au cœur d’une religion, n’importe laquelle, c’est des réponses… forcément. Des réponses clairement établies et par le fait même des limites clairement établies défendues le plus souvent par des concepts de sacrilèges. Le genre de limites qui vous trouvent si vous, vous ne les trouvez pas.

Ce qu’il y a au cœur de la théologie, du moins celle de notre fac, c’est des questions. Par nature, les questions ne connaissent pas d’autres limites que celle de la possibilité de formuler les questions. Il arrive cependant en théologie que ces questions se posent dans un domaine rempli de limites et défendu par elles. Des questions illimités dans un domaine rempli de limites… ça fait des limites qu’il faut chercher, mesurer. Cette situation est à mon sens, fascinante car le questionnement prend une force peu commune.

Il faut sans cesse flirter avec les notions de sacrilège et de blasphème. C’est un genre de sport philosophique extrême, une exploration fascinante et fougueuse du concept de limite. Un des aspect les plus intéressant est certes le fait qu’une question-limite ne peut en aucun cas être gratuite pour être acceptable ce qui force la qualité du questionnement, particulièrement lorsqu’on s’approche de la notion de sacrilège… Moi, c’est mon bonheur ce type de flirt mystico-scientifique semi-acceptable.

….Nous préférons vous en avertir : )

.... J'ai modifié mon titre alors j'explique ici de quoi il retourne. La théologie contextuelle est une théologie qui s'intéresse au contexte. C'est à dire qu'une théologie contextuelle n'a que faire des théorie sur ce qu'est la religion d'après les grands penseurs du siècle mais plutôt s'intéresse à comment est perçue, comprise et vécue la religion par le vrai monde dans leur vraie vie. Dans mes billets, c'est la théologie du vécu qui me semble le plus freak et sur laquelle j'écris en fait.

Post Punk c'est parce que j'ai été punk et que je crois encore sincèrement dans la plupart des idéaux qui y sont rattachés. Cependant, faute de trous et de cheveux verts, je ne saurait me dire actuellement punk comme tel. Je suis donc post-punk.

Voilà.