- Le party de cuisine.

Comme vous aurez peut-être remarqué ça fait un bout que j’ai pas chialé sur la loi mort-aux-fumeurs. Peut-être pensiez-vous que j’avais fini par avaler la pilule, et bien NON. Je laissais passer le temps pour voir comment les choses se tassent. Voici venu l’heure d’un petit compte-rendu.

J’aimerais parler de l’expérience cuisine. Vous savez que les maisons privées sont le seul endroit où on peut boire et fumer en même temps dans notre beau Québec. (oui il y a les terrasses mais ta peu quand y vas faire moins 30.) Une chose qu’on entend souvent c’est que c’est le fun parce que ça va relancer la mode du party de cuisine.

Tu n’auras qu’à inviter du monde chez-toi m’as t’on répété 100 fois quand je capotais sur l’hiver qui s’en vient..

Il y a quelque chose de bucolique dans cette joyeuse pensée et comme moi et ma co-loc sommes des filles willings et joyeuses, les fameux partys de cuisine se sont tout naturellement dessinés vers chez-nous. Voici ce que ça a donné :

Premièrement, on a vite réalisé que les brochettes d’ami-es ça te scrappe un plancher en prélart cheap plus vite qu’un marteau piqueur. Les vieilles tuiles sont en train de partir en miettes et notre plancher exhibe maintenant plusieurs trous charmants où l’on peut admirer le fond de vieux bois pourri qui ramasse la crotte de souliers plus efficacement que les semelles des dits souliers. Au moins pour 200$ de dommages (coût d’un nouveau plancher cheap qu’on achètera jamais.) Super.



Niveau matériel nous déplorons également la perte d’une poignée de porte de frigidaire ( Comme le fridge est une vieille croûte, il faut barrer la porte sur le côté. Un ami a réussi à arracher la poignée avant de se rendre compte qu’il fallait juste débarrer la clanche. Ouinnn ! Mon vieux fridg tout scrappe... je l'aimais moi avec sa poignée!)



Notre relation avec le voisinage s’est aussi quelque peu détériorée. On se doute que les discussions très animées en pleine semaine ne sont pas apprécié des travailleur-es matinaux. On passe les soirées à jeter sporadiquement de délicats « Vos yeules tab… ! »

La vaisselle a quadruplé de volume (je hais faire la vaiselle) et les bouteilles vides (où copulent scandaleusement toute une civilisation de mouches à fruits qui résistent farouchement à l'extermination ) s’empilent si vite qu’on s’est presque retrouvées avec un mur de caisses bières (quand le gars d’hydro est venu je savais plus où me cacher tellement j'avais honte du coup d'oeil général.)



Ce n'est pas qu'on boit tant que ça mais nous ne sommes pas des plus concentrées pour rapporter les vides à mesure. Nous avons parfois dû faire quelques voyages de chariot de suite, si bien que le gars du dépanneur nous regarde maintenant d’un air assez louche.



Nous voyons dans son regard autrefois amical, que maintenant il croit que nous sommes carrément dépravées ou encore pire allez savoir. Pffft. C'est pas nous qui boit tout ça quand même !

Nous, on reste dans la petite Italie.



Les voisins (de bons italiens très famille qui restent là depuis toujours et qui surveille de leur galerie tout ce qui se passe dans le quartier 24h sur 24) nous voient faire le train avec notre chariot qui gligne gligne à chaque craque de trottoir et ils ont l’air de s’être fait une toute aussi bonne opinion de nous.

Je charrie pratiquement pas, c’est vraiment ce qui est arrivé. Nous sommes passées des sympathiques artistes d’à côté aux deux louches du troisième qui font sûrement du trouble et va donc imaginer ce qui se passe chez-eux. Fait ch… en crif, surtout qu'en fait on est dix fois plus sages chez nous que quand on sort en ville.

Niveau copinage, j’adore mes potes du Quai pus de brumes. J’aime les retrouver, jaser, tripper mais franchement, je me vois mal les ramener chez nous. Ça n'aurais comme pas rapport car c'est deux forme de relation que de se voir dans un lieu public et de se voir dans un lieu privé. Je dirais que la plus grande part du monde que j’aime et que je veux voir viendrons jamais dans ma cuisine donc, je risques de pas les voir de l’hiver.

En plus, il y a des copains que je rencontre comme ça et qui sont bizarres.



J’aime beaucoup le monde bizarre. Dans un bar ça va. Il y a pleins de mondes pour veiller au grain, c’est sécuritaire. On peut profiter pleinement de la bizarrerie d’autrui. Mais vous voyez, ramener un bizarre chez-soi c’est dangereux, sans compter qu’il y en a qui sont bizarre sans que rien n’y paraisse. Si un bizarre saute les plombs dans ta cuisine t’as l’air fine en crimme sans compter (horreur !) qu’il sait où tu restes et aussi ce qu’il y a à voler dans le campe. (Chez nous, pas grand chose par contre lol !)

Et puis même si il est parfaitement sain d’esprit, un copain de fraiche date que tu invites chez vous, même en toute bonne foi, il arrive qu'il se fasse des idées. Dans un bar, (du moins ceux que je fréquente) chacun sait à quoi s’en tenir et il est rare que les choses virent à l'indécence ou même seulement à l'insistance mais dans une cuisine, une fois réchauffé, quand il y a une chambre à coucher à deux pas … tsé veut dire… il arrive qu'un gars s’essaye.



« Hey Jsus ben trop paqueté, j’peut pas prendre mon char, peux-tu coucher icitte ? » ( suivi d’un grand sourire tout pétri d’innocence)…

Si tu dis oui, il y a un risque de devoir repousser des avances subites. « On peut tu juste se coller ? En amis là, envoye donc… » (grand sourire innocent) Si tu dis non, t’es cruelle et potentiellement responsable de la mort du copain en question ou du pauvre diable qu’il va certainement écraser et rendre paraplégique (Face de prout où perce un subtil reproche). Pffft... prend le métro du con. Ben c'est parceque y'est fermé rendu à c't'heure là.... Shit. (note- j'exagère quand même un ti-peu là ; )

Après toute ces péripéties je dirais qu’au final, le buccolique party de cuisine scrappe ta maison, scrappe ta relation avec tes voisins immédiats, scrappe ta réputation via les gens du quartier et scrappe même le respect que tu pouvais entretenir envers certains amis.

Le pire par contre, c’est de risquer d’inviter quelqu'un qu’on aurait pas dû inviter. Ce qui fait que forcément, les bars sans fumée qui forcent les fumeur-es à se retrouver dans les cuisines, ça se payera avec des agressions de gentilles jeunes femmes qui n’avaient jamais pensé à mal en laissant venir chez elle l'ami d'un ami ben fin. C’est quand même cher payé.

Ben là quand même, ramène pas le monde chez vous, me diras t’on.

Ben tsé, c’est toi qui disait que j’avais juste à inviter le monde chez nous, vous répondrais-je.

- T'es tu croyante ou quoi ?

- Attention, certains propos tenus dans ce billet pourrait choquer certaines personnes -

Souvent on me pose la fameuse question : « Crois-tu en Dieu ? « ou « Es-tu croyante ? »

Je sais jamais quoi répondre à ça. Si je répond oui, c’est pas tout à fait vrai, si je répond non c’est pas tout à fait vrai non plus… Peut-être que je devrais répondre peut-être.

« Ben tsé, vas-tu à la messe, des affaires de même. »

Ha ça c’est clair. Non, pas pantoute, j’ai pas mis les pieds dans une messe depuis heu… le service funéraire de ma professeure Aldina da Silva vlà une couple d’années. Cependant, l’année dernière je passais devant une église juste comme se donnait la communion. Je rentrais juste le temps de me chiper une hostie … c’est un peu sacrilège par contre. À part ça, j’ai le projet de faire des freaks messes consistant à faire des messes qui se base uniquement sur les bouts les plus débiles des l’évangiles. Je sais pas si ça compte.



« Ha… heu… intéressant… mais…et bien, heu…prie tu des fois ? »

Ben non, ça me vient pas à l’idée. … Mais hier j’ai prié parce que ma chum Pamela est au milieu de la guerre au Liban. Elle se demande à chaque jour si demain elle sera encore vivante.



Je lui ai écrit que j’allais faire une vraie prière pour elle alors je me suis forcée mais je savais pas trop comment m’y prendre alors après 10 minutes à pas savoir quoi faire, j’ai fait une petite danse de paix au milieu de ma chambre. J’espère que ça compte.



« Ben coup donc, es-tu baptisée ? »

Ha ça oui par exemple. J’ai été baptisée à 6 ans parce que c’était vraiment trop compliqué d’inscrire des enfants pas baptisés à l’école. Mon frère avait 4 ans et peut-être qu’il avait un ou deux démons parce qu’il a été épouvantable. Il s’est saucé la tête au complet dans le bol d’eau bénite et est monté sur la chaire au milieu du sermon pour hurler GOLDORAK GO !!!! C’était génial. Mais ça compte tu si on a été baptisé juste parce que c’était moins de trouble ?



« Hum et si je te dis « Dieu » ça te sonne quoi ? »

Ça me fait penser à la chanson « Les portes du ciel » de Desjardin qui va comme suit : « Où cé qu’y’é, le vieux bouclé, avec un œil de boeu ? ». Tant qu’à moi, je préfère quand il y a un E à la fin. Dieue. C’est plus chouette vue que ça fait changement. J’aime bien aussi le nom de Dieu hébreu Ywhw. Ça veut dire je-deviens-qui-je-deviens ou je-suis-qui-je-suis. C’est dommage que je savais pas ça dans le temps où je prenais des substances hallucinogènes. Mais ça fait un buzz pareil. Ça compte tu si t’as un buzz au nom de Dieue ?



« Bon écoute, crois tu à la fin du monde, l’eschatologie des fins dernière, tu sais la fin finale et tout ? »

Ben oui !!!! On est au bord de l’apocalypse scientifique. C’est super. Ça c’est l’apocalypse que Dieue a rien à voir là dedans. On se fait notre apocalypse peinard entre nous. Élimination radicale de l’humanité et de toute vie terrestre ou presque. Une belle apocalypse home made les copains. Depuis le temps qu’on l’attend, c’est le fun de voir qu’on peut enfin se fier sur une date comme entre 50 et 200 ans. Quand je sors j’ai toujours une petite pensée pour ça alors je met des bottes 4x4, au cas où ça compterait.



« Sérieusement, veux tu ben me dire ce que tu fait en théologie ? »

Ben c’est parce que je trouvais ça freak comme études.

« De que… hein ? de quoi ? »

Freak. Ça compte beaucoup pour moi.

« R’garde, laisse donc faire. »

No way baby ! C’est trippant au boutte la théologie, je buzz comme une malade. J’ai rien vu de mieux. Ça ma fille, j’y crois en pas pour rire. C’est parce que c’est ultra créatif la théologie ! C’est ce qu’il y a de plus créatif de toute les disciplines universitaires, plus que les arts plastiques, j’te jure ! Le point de l’affaire c’est que la théologie s’intéresse aux questions, pas aux réponses. Depuis taleur que tu t'intéresse à c’est quoi mes réponses. J’en ai pas. C’est ça qui est le fun. T’aurais dû me demander c’était quoi mes questions t’aurais eu plus de réponses… Héhé.

- La théologie ; plus willing qu'on pense.

Souvent on a l’impression que la théologie n’inspire plus le monde ; que c’est une maudite affaire plate qui n’a au bout du compte, plus du tout de raison d’être. Ben je vais vous dire, c’est pas vrai pantoute mais là, pas PANTOUTE ! J’en prend pour preuve les personnes les moins plates au monde : Les artistes.

Bon là on dira que je prêche pour ma paroisse vue que et oui, je fais partie des personnes les moins plates au monde ; ) héhé, mais ce que je veux vous conter c’est du vrai de vrai vécu.

Il importe en premier lieu de dire que mes collègues artistes m’ont toujours trouvé un peu bizarre d’être en théologie. De la même manière que mes collègues de théologie m’ont toujours trouvé eux aussi un peu bizarre d’être en théologie mais… pour des raisons différentes. Moi personnellement, je suis extrêmement fière d’être en théologie parce que justement ça a l’air follement bizarre. (On commence à comprendre mes collègues de théologie).

La boucle est en quelque sorte bouclée et les choses pourraient s’arrêter là mais il n’en est rien. Tant en théologie, qu’en taverne ( lieu de rencontre artistique par excellence )

Les gens de théologie sont très intéressés de savoir ce que je peux bien fiche là et même ils y voient parfois de l’espoir du fait que la théologie puisse attirer de semblables hurluberlus-es contemporains-es. Les gens de tavernes eux, après avoir fait les yeux ronds ( En théologie ? ! demandera sans y croire ma nouvelle connaissance en observant les tatous sur mon visage et la grosse bière que je tiens à la main.) après donc, il se passe toujours quelque chose. La personne a une question à poser ou un souvenir à partager mais bref, surprenant de voir que dans nos bonnes vieilles tavernes, le sujet religieux passionne encore.

Facile même de soulever l’intérêt. Il m'est arrivé que devant un beau gars, toute intimidée et ne sachant plus quoi dire, j’ai switché le fait que j’étais en théo et hop, c’était dans le sac. ( Vous comprenez que se faire faire de l’œil par une étudiante de théologie, c’est follement exotique. Ce qui prouve que le fantasme de la bonne sœur n’est pas si loin qu’on pourrait croire.)

Tout ça, j’y suis habituée mais ce dont je ne me doutais guère, c’est des répercussions que j’allais avoir sur mes amis artistes.

Je me suis vraiment tombée en bas de ma chaise lorsque j’ai réalisé que pratiquement TOUS les artistes de ma connaissance ont des toiles ou des sculptures à thème religieux. J’ai même un projet visant à recenser cet art dispersé au quatre coins des productions de tout le monde. J’en ai pas mal parlé et chaque fois, les copains sont emballés, je répète, EMBALLÉS par cette recherche et encore plus surpris-es de réaliser qu’ils et elles ont fait de l’art religieux et qu’ils et elles partagent cet art avec TOUS LES AUTRES ARTISTES DU QUÉBEC ou à peu près. Je vous le dit, c’est renversant. Presque incroyable à quel point tout le monde en a… mais ce n’est pas le mieux et c’est là qu’on arrive à ce dont je voulais vous parler.

J’ai réalisé qu’au fil du temps, toute cette passion de la théologie qui m’habite s’est transmise. Dans les peintures en direct auxquelles je participe souvent, il y a des peintres qui font de l’art à thème religieux et qui me disent carrément que c’est moi qui leur ai inspiré cela. C’est arrivé vraiment souvent. Hier Dominic Desbien un artiste époustouflant à côté duquel je peignait au Boule noire (peinture en direct tous les jeudi) a fait un visage du Christ tellement beau que j’enrage de ne pas pouvoir vous le montrer. Il m’a regardé en riant et m’a dit que c’était ma faute si il avait fait ce portrait.


Vous réalisez !!!!! La théologie, ça fait des petits même là où on les attends le moins ! Il suffit d’attiser le moindrement leur inspiration et ça y est, les artistes décollent sur le religieux. C’est un art libre qui mélangent le traditionnel aux nouveaux langages visuels. C’est fascinant.

Laissez-moi vous présenter deux artistes pas piquées des vers : Geneviève Brochu et Étienne Martin.

Étienne Martin

Ma passion du Christ



Une insertion géniale, les feuilles d'annuaire (tout ce qui est en gris). Symbole très intéressant qui donne l'impression de rassembler l'entièreté de l'humanité.(surtout devant la toile en vraie)

La dernière cène



J'adore le fini vitrail de ses compositions. J'adore le symbolisme puissant de ses oeuvres, j'adore cet artiste. En plus, c'est une personne d'exception, vraiment sympa et gentil comme tout. Pour admirer d'autres oeuvres d'Etienne c'est par ici.


Geneviève Brochu

Salomé



Voyez ce gracieux visage. Je vous met au défi de réussir à faire un nez rond tout bête comme celui-là sans que votre personnage perde la face ; et qui plus est, extrêmement féminin malgré un soupçon de barbe noire... Comment elle a fait ? Ça c'est du grand Geneviève.

Madonne à la bière.



Hein ! C'est moi ça ! Hahaha !

Vierge à l'enfant



Une de mes peintures préférées de Geneviève. Remarquez le traitement du visage par les formes géométriques qui rehaussent toute l'expression et l'impressionnante maîtrise du clair-obscur. Et je sais pas pour vous, mais moi cette auréole c'est une des plus belle que j'ai vu.

Ça c'est deux artistes... imaginez les cent mille autres ! Oui, vraiment, il faut resencer ces merveilles. Quelqun aurait pas une subvention à me refiler ? ; )

- Mystique animale

Il y a parfois des moments mystiques et intenses qui vous sont offerts par les animaux. La naissance de petits bébés par exemple est un moment émouvant tout plein et les rebondissements qui peuvent s’en suivre peuvent être mis au compte de moment quasi-religieux d’intensité. Je crois d'ailleurs que je vais dédier cette partie à Mère indigne ( dont je vous conseille le blogue savoureux) car voici de la compétition en frais d’indignité (et ma chatte gagne haut la patte).

J’ai deux chattes. La plus vieille c’est Rose.



On l’avait trouvé à 5 mois toute croûteuse à la campagne. Elle nous a refilé (à moi, mon ex et mon lapin) la gale, des puces et la teigne. Avant qu’on l’ai fait opérée elle est tombée enceinte. L’accouchement a été une sainte horreur. Le premier chaton était mort, le deuxième c’est Nuage sa fille et le dernier est resté pogné en dedans. Le tout s’est cependant réglé 300$ de vétérinaire plus tard.



Peut-être à cause de sa naissance difficile, Nuage a toujours eut une espèce de boate en moins. Alors, lorsqu’elle est tombée enceinte (mais c’est pas vrai !!!) je me disais que 1- elle allait avoir des problèmes à l’accouchement et sinon que 2- elle allait certainement nous faire des nuageries de son cru. La crainte 1 s’est révélée infondée mais la crainte 2 par contre …

Je savais qu’il en serait ainsi car dès le départ, Nuage ne trouvait nulle part où se stacher. J’ai viré ma minuscule chambre dans tous les sens pour lui faire un spot acceptable mais madame ne trouvait rien à son goût. Finalement, en désespoir de cause, elle s’installa de mauvaise grâce sous ma table de chevet.

L'accouchement a eut lieu le 1er Juillet (the Canada's day babys… ça commence bien ! ) Nous on s’en allait faire un anti-party au parc Lafontaine et je suis partie alors que Nuage avait eut 4 chatons. Tout se déroulait bien ( à part qu’elle en avait accouché un au milieu de la chambre et l'avait abandonné là tout seul dans son jus ).

Aussitôt revenue de mon anti-party j'ai été voir la nouvelle maman. Il y avait toujours 4 tipoux bien vigoureux mais le drap était assez dégueu alors j’ai dû le changer. Il y avait un truc qui roulait sur le drap, je me suis dit que c'était un bout de placenta ou un truc du genre mais en le pognant imaginez vous donc que je me suis rendue compte que c'était une tête de chaton décapité ! !!!! HAAARG ! Nuage avait eut une petite fringale LOL !!! À 5h du mat ben feni... tu fais le saut m'a te dire ! Si vous aviez vu la tête de traumatisé de mon frère devant la bouille de ce pauvre quart de chaton LOL !!! C’était presque une transe mystique.

Le lendemain, tout a semblé bien aller à part que Nuage n'a pas eut d'inspiration pour laver ses chatons. Elle accourrait au moindre gémissement des poupons mais ne leur passait pas le moindre coup de langue résultât, les pauvres déféquaient partout et ça chlinguait un max... beurk ! En plus il faut qu'ils soient stimulés pour faire leur besoins alors quand j'en voyais un tout gonflé, je prenait une débarbouillette et je lui frottait les fesses... J'adorais ça ouach ! LOL !

Mais Nuage n'était pas au bout de son inventivité. Le lendemain je me suis levée et je me suis rendue compte qu'elle avait déménagé toute la famille dans la LITIÈRE ! Nouvelle transe mystique. Elle a dû se dire que ce serait pratique... Vous auriez dû voir les pauvres petits rouler dans la garnotte... tssst. Mais on ne peut guère argumenter avec les choix d’une mère féline et j'ai au moins nettoyé à fond (non, la litière n’était même pas vierge de bol fécal !) et mis un petit drap par dessus la litière... Question que les petits survivent à leur folle de mère.



La litière étant habitée, cette chère Nuage s’est mise à faire ses besoins tout simplement au milieu de la cuisine. Ce que j’apprécie ces magnifiques cadeaux tout gluants qui m’attendent joyeusement pour accompagner mon café. HAHAHA ! Transe mystique matinale. Quelle horreur je vous dis pas LOL ! Finalement elle a fini par comprendre qu’elle devait sortir dehors pour faire les dépots. Brave Nuage !

Deux semaines passent et tout allait bien. Je me disais que finalement la litière semblait un choix pas si pire (à part les dommages psychologiques éventuels des chatons qui risquent de confondre la litière avec un bon lit douillet) Quand un soir en rentrant à la maison, j'entend miauler à fendre l'âme. Je cherche d'où ça vient, pu de bébé dans la litière. Je me guide sur les hurlement paniqués et je réussi à trouver le spot. La chatte la plus brillante du monde entier avait décidée de déménager toute la famille derrière le meuble d'ordi au beau millieu du filage électrique. Un des bébés avait rampé jusque dans le coin du mur et s'était pris la tête en dessous du meuble. Il était coincé là tout seul depuis Dieue sait combien de temps ! Nuage s’en fichait et avait l'air d'être très heureuse à allaiter au milieu des fils électriques multicolores, les bébés tout coincés la dedans. Hahahaha ! Je vous jure, incroyable.

Pas question de vivre une transe mystique pour cause de chaton électrifié alors je prend les choses en main. Je sors le pauvre ti pou coincé de sa position en essayant d'éviter de lui arracher la tête et je met les bébés dans leur premier spot là où Nuage a accouchée.

Insatisfaite, elle décide de revenir dans la litière. Elle prend le premier chaton et le rapporte dans la toilette pour le mettre où ? Au milieu de la salle de bain où le pauvre se met à brailler comme un perdu. Elle prend un deuxième : même chose. MIAO MIAO MIAO. La voisine a dû penser que je torturais mes pauvres chatons. Pendant ce temps, que faisait Nuage ? Elle s'était couchée pas de trouble dans la litière en oubliant ses enfants au milieu du plancher et c’est moi qui ai dû les remettre dans la foutue boîte à crotte. .... Hahahaha ! Super !

Finalement, peut-être enfin consciente de son indignité, (Grand-mère Rose ne cesse de lui cracher à la figure, peut-être que ça l'a réveillé) Nuage a déménagé la petite famille dans ma bibliothèque... Ouais ! Dieue sais par contre ce qu'elle va bien pouvoir encore inventer.



Voilà où on est rendu. Avec tout ça, je me dis que la maternité ne semble pas aller de soi. Mais il y a ça de bon que ça donne une bonne dose de transes mystiques. Et oui, que voulez-vous, dans un monde comme le nôtre, on transe comme on peut : )