C’est un recueil de questions-réponses que tout ceux et celles qui ont dans les 50 ans et plus ont dû apprendre par cœur. Ce soir là, certains était encore capable d’en réciter de grands bouts vue qu’ils l’avaient appris à coups de règles sur les doigts. (preuve par ailleurs que cette technique est honteusement efficace.)
À part le fait que j’ai vite compris dès les premières pages que toute la racaille autour du bar était plus que certainement damnée, il y a un truc qui m’a frappé au sujet des dix commandements qu’on trouve là dedans.
Les voici :
Moi les commandements j’ai jamais trop eu à m’en soucier mais il m’a semblé qu’il en manquait un ou que c’était drôlement tourné alors en rentrant chez-moi, je suis allé jeter un coup d’œil dans la bible.
Imaginez-vous donc que notre fameux petit catéchisme a remplacé « Tu ne commettras pas l’adultère » Par « Tu ne seras pas impudique » Hein, disons que ça ratisse drôlement plus large. Une jupe trop courte, c’est le péché mortel et hop direct en enfer.
L’autre changement c’est qu’ils ont enlevé l’interdiction du culte des images qu’ils ont remplacé par ceci : « L’œuvre de chair tu ne désireras qu’en mariage seulement».
De ces édifiantes innovations je déduis ceci : Le petit catéchisme a été concocté par un méchant tas d’obsédés lubriques.
5 commentaires:
Annie-Cloclo, quelle trouvaille, c'est surement le petit catéchiste que Zéraphin apprenait par coeur. Ils s'autorisaient quelques divergences et additions. J'ai ma petite explication là-dessus:
Quand l'Église catholique est venu s'implanter en Nouvelle-France, au début du 19e siècle, elle avait été jeter dehors de l'ancienne France, ré La Révolution Française. La frustration de ses commettants était à son paroxysme.
Ils se sont dit: Eux-autres, on va pas les laisser se libérer, on va tenir notre empoigne.
Ajouter à cela sa mysogénie ancestrale et vous avez un début d'explication pour tout ces abus de pouvoir, ces hautes présomptions de droit divin.
Pourtant s'il y a un texte qui ne devrait pas être sensuré dans la bible, c'est bien les commandements de Dieu.
Oui hein, ils s'en permettaient pas mal. À mon avis, ils trouvaient que Dieue avait mal faite la job ; )
Annie-Claudine,
C'est avec ce livre (j'en ai encore une copie toute neuve) que l'on m'a enseigné la religion : ça durait de la première à la septième année. Et il n'y avait aucune possibilité de poser une question qui aurait pu, directement ou indirectement, remettre en cause « l'absolue vérité » qu'il véhiculait.
Moi, j'ai décroché en quatrième année, soit vers l'âge de 10 ans, et j'ai continué à étudier cette religion (et les autres, plus tard) comme étant une matière sur le même pied que l'histoire ou la géographie.
Plus tard, j'ai étudié les différentes religions, incluant la catholique, mais jamais autrement que des points de vue historique et sociologique. À vrai dire, après avoir décroché, je ne me suis plus jamais réellement questionné sur l'existence ou non de dieu. J'avoue que les guerres, les meurtres, les génocides, les mesquineries de toutes sortes, etc. n'ont pas été de nature à provoquer chez moi un rapprochement avec toutes ces absurdités apprises en bas âge !
Certains pensent que je suis athée...mais non ! je ne le suis pas. Pour l'être, dans sa définition même, il faut rejeter Dieu et les « hommes-avions » (que certains appellent des anges) qui volent autour de lui pour chanter
sa gloire éternelle, mais aussi MASCULINE ! Or, moi, je ne me pose pas de question et ce, depuis bien avant que les premiers hommes aillent sur la lune.
Par contre j'aime beaucoup étudier l'histoire de chacune des religions en parallèle avec l'histoire des guerres...
André.
Note :
Tu es revenue en force sur le blogue et c'est tant mieux...pour moi, en tout cas !
A. T.
André : Merci pour ce témoignage. J'avoue que quand on a eut l'éducation religieuse avec ce bouquin de merde, il y a de quoi se méfier des questions LOL !!
Je crois que tu aimerais beaucoup la théologie telle qu'on l'enseigne à l'UdeM. L'histoire et les sciences religieuses sont l'une de nos forces majeures. Dommage que tu restes si loin X X X
Annie-Claudine,
De la façon dont vous en parlez, cette faculté semble en effet des plus intéressantes.
La diatance ? On ne sait jamais !
André.
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