jeudi, janvier 11, 2007

Jésus en pleine délinquance

J'avais informé le bon peuple dans un billet précédent que dans le Petit Robert à anarchiste on parlait de Jésus. Il serait certes pertinent d'apporter ici un exemple concret question de faire profiter les néophytes de mes fabuleuses connaissances et aussi pour le simple plaisir de saboter la réputation du Christ.

Peut-être l'ignorez vous mais dans les évangiles, c'est dans l'histoire de la samaritaine que l'on peut percevoir ce bon vieux Jésus sous l’un de ses jours les plus compromettant.



Voici le topo : Jésus et les copains sont en train de traverser la Samarie. Au premier siècle, les samaritains sont très mal vus par les juifs. Ceux-ci vont jusqu’à faire un détour de plusieurs kilomètres pour éviter la Samarie qu’ils se refusent à traverser pour des questions de veilles disputes.

Dans un premier temps donc, si nous voyons la situation avec l’œil d’un juif digne de ce nom, le simple fait de traverser la Samarie au lieu de la contourner indique déjà que nous avons affaire à un personnage louche ; mais ce n’est pas le pire.



Jésus arrive devant un puit où une samaritaine puise de l’eau et il lui demande à boire. Ça mes ami-es, c’est un acte purement infâme car d’une part parler à un samaritain et pire à une samaritaine, est une souillure en soi et d’autre part, comme les samaritains ne respectent pas toutes les règles de puretés rattachées à la consommation de boissons et de nourritures, boire de leur eau c’est la souillure garantie. Cet acte impur indique que nous avons affaire à un personnage douteux et inconséquent ; mais ce n’est pas le pire.



Nous apprenons de la bouche de Jésus que cette femme a eut cinq maris, cinq ! et le pire c’est que celui qu’elle a dans le moment n’est même pas son mari. Cette femme donc adultère ce qui implique qu'elle soit dans les faits, une vile souillure ambulante suintant la corruption, contagieuse qui plus est et devant être lapidée au plus vite. Au yeux d’un juif de l’époque, de l'eau ayant été en contact avec elle est plus dégoûtante qu’un grand bol de slutch brune montréalaise pleine de caca de chiens enragé atteint de diarrhée. On se demande même si il peut être possible de jamais se purifier d’avoir avalé un tel bouillon du démon. Cette action abjecte indique sans doute possible que nous avons affaire à un personnage impur et très dangereux ; mais ce n’est pas le pire.



Avec cette femme immonde, ce juif qui ose se faire appeler rabbi (curé) aura une explication religieuse sur la foi juive et sur le temple, le cœur de la dispute entre juifs et samaritains. Cette conversation impie dans le contexte, et triplement avec une femme, sera couronné par l’affirmation messianique des plus sacrilège que finalement, on se fiche bien d’où il faut prier car Dieu on l’adorera en « esprit et en vérité ».

Niveau judaïsme du premier siècle, c’est cela le pire de tout. C'est comme si un bon prêtre catholique en pleine inquisition jasait mine de rien avec une sorcière notoire et lui expliquait qu'il est bien de se foutre du pape parce que Dieu est partout et donc que l'Église peut bien aller se faire voir.



Ce blasphème épouvantable indique que nous avions finalement affaire à un fou furieux et un véritable suppôt de l’impur ; rien de moins.

Impressionnant n'est ce pas que ce joyeux luron ai pu survivre trois ans avant qu'on réussisse à le zigouiller.

Vraiment, j'adore ce type... : )

16 commentaires:

Anonyme a dit...

Annie-Claudine,

Ouf ! Ce Jésus...

Avec ce que je viens de lire, tu m'as convaincu que cet être corrompu n'était pas « un Dieu fait homme », mais bien un homme qui « a fait » tous les hommes de son entourage et leur descendance...jusqu'à G. W. Bush.

Hélas, la fraude et les imposteurs qui la créent ne datent pas d'hier !

André.

Christophe Berget a dit...

Je me suis une nouvelle fois régalé à te lire, avec quelques esquisses de sourire !

Marchello a dit...

Annie-Clodine en plus cet épisode, que l'évangéliste Jean nous rapporte, est un des rares où Jésus dévoile être le messie. Je relève le paradoxe avec ton texte. Vraiment il était un anarchiste qui a réussi.

Anonyme a dit...

Je mettrais ma main au feu que cet homme est mort crucifié.

André.

Annie-Claudine a dit...

André : Personnellement, je trouve que c'est beaucoup plus réjouissant si c'est un "Dieu fait homme" qui ose commettre de tels sacrilèges religieux. En lien avec Bush, moi je dirais que Super-moron aurait été du genre à zigouiller la samaritaine et Jésus et que l'imposture tiens dans le fait que l'on ai "oublié" que mister super-christ ai été aussi destroy envers les préceptes religieux racistes, sexistes, protectionistes etc...

Hey Bush, Jésus t'envoie dire de manger dla m. lol !!!

Christophe : merci beaucoup, tes commentaires sont un encouragement et une motivation : )

Marcello : Hahaha ! Ya juste les théologiens pour faire des bonnes jokes de même ! Un messie capoté en crif hein ? : )

Caroline a dit...

Hé, je n'avais pas appris toutes ces affaires-là, moi. C'était dans quel cours?

En tout cas, c'est toujours bon d'avoir en poche des arguments pour prouver combien Jésus était cool!

Et comme pour ce que tu réponds à André, je ne pense pas que cela prouve que Jésus était corrompu, au contraire! Je pense qu'il ne s'enfargeait pas des les règlements si ces règlements empêchaient de respecter une personne. La personne avant tout. Pour Bush, c'est le pétrole avant tout!

Annie-Claudine a dit...

Je me souviens plus exactement. C'était soit Odette Mainville, Olivette Genest (retraitée à ce jour snif) ou Denise Couture.

Et je suis parfaitement daccord avec ce que tu dis. Je me demande par contre si André avait vraiment compris que Jésus était corrompu et allié de Bush ou si il faisait de l'ironie ... ?

Caroline a dit...

Ouin, j'ai parfois de la misère à comprendre quand les gens font de l'ironie. Donc, je m'excuse tout de suite si je n'ai pas compris.

Olivette, je l'ai eu en Bible et féminisme, une chance!

Anonyme a dit...

Annie-Claudine,

Je l'ai moi-même demandé à André et il m'a dit de te dire personnellement qu'il faisait de l'ironie. Je crois qu'il dit vrai.

Signé: Celui qui s'est fait demander par lui-même et, aussi, qui avait compris !

Anonyme a dit...

Annie-Claudine, Caroline à Londres,

Je suis vraiment désolé de ne pas avoir été assez clair dans mes commentaires précédents. Mais, la foi ne consiste-t-elle pas notamment à se poser des questions?

Tout l'enseignement de Jésus repose sur des paraboles que l'on essaie encore d'interpréter aujourd'hui, 2000 ans plus tard. Sans prétendre un instant me comparer à Lui, ne puis-je, moi aussi, essayer de conserver un peu de mystère ? D'ailleurs, Annie-Claudine ne garde-t-elle pas un doute légitime à l'égard de mes propos , quand elle se questionne par rapport à ma véritable compréhension de Jésus. Ce qui t'amène, Caroline à Londres, à douter, toi aussi !

Lorsque l'on se pose des questions sur ce que Jésus a été, sur ce qu'il a dit ou voulu dire, les réponses ne viennent pas aisémemnt et, quand elles arrivent, ces réponses génèrent parfois des malentendus, des affrontements en raison des interprétations divergentes que l'on s'en fait. Enfin, quand un illuminé sans cervelle comme Bush, « le Boucher de Bagdad », est convaincu que Jésus lui parle quand il se rase le matin et qu'il lui dicte ses actes, il arrive que les paroles de Jésus provoquent, bien involontairement, des guerres, des massacres, que ce soit en Afghanistan, en Irak, en Somalie ou ailleurs sur la planète...

Moi, tout petit homme parmi les hommes, quand on me questionne, je réponds. Alors, à ta question, Annie-Claudine: et oui! j'avais
bel et bien compris.

Messie beaucoup !

André. ( qui vient du grec, « aner, andros », ce qui signifie: homme )

Anonyme a dit...

Annie-Claudine,

Voici la référence de cette citation d’André Malraux, dont tu sembles vouloir te servir pour la rédaction de ton mémoire.

« Et le Christ ? C'est un anarchiste qui a réussi. C'est le seul."
L’Espoir, décembre 1937, éditions Gallimard

Contexte général :
L'Espoir paraît en décembre 1937 aux éditions Gallimard. L'ouvrage évoque les débuts de la guerre civile espagnole que Malraux avait vécue en tant que chef d'escadrille d'aviateurs étrangers.

L'Espoir s'oppose à La Condition Humaine en ce qu'il présente un passage du tragique à l’épique : l'homme se mesure à ce qui le dépasse (« une escadrille plus noble que ceux qui la composent ») mais sans que ce geste conduise nécessairement à l'échec ou à la mort.
La critique accueillit favorablement L'Espoir, surtout Marcel Arland, Paul Nizan, Gaétan Picon, et même Robert Brasillach.

C'est alors qu'André Malraux se fixe un nouveau projet : réaliser un film à partir de ce roman. Le tournage débute à Barcelone, le 20 juillet 1938, avec l'accord du gouvernement républicain.
Mais en janvier 1939, Barcelone est occupée par les forces franquistes du général Yaguë et le tournage du film est interrompu. C'est donc dans les studios de Joinville que se parachève le tournage du film de Malraux intitulé Sierra de Teruel. Sa première présentation se fit au cinéma Le Paris sur les Champs Élysées. Malraux entrevoit une manifestation plus remarquable pour le mois de septembre, mais Hitler vient de s'emparer de la Pologne et la guerre mondiale éclate. Le film de Malraux ne réapparaîtra qu'après la Libération, en 1945, sous un nouveau titre : Espoir. Il obtiendra d'ailleurs le Prix Louis Delluc.

Avec l’espoir que cela puisse te donner un petit coup de main,

André Tremblay, Québec.

Annie-Claudine a dit...

Crimme merci pour le contexte de la citation hein, c'est vraiment très gentil. Comme ça si jamais on me questionne sur ça j'aurais l'air smatte en crif. : )

D'autre part, le doute est un facteur très important de nos études. Là dessus André, tu passerais pour un théologien. Le doute habite toujours les théologiens et s'il n'y est plus il n'y a plus un théologien mais un religieux. C'est pas pareil. Dans certains il y a même un théologien ET un religieux dans la même personne. Qui se dispute sûrement des bouttes LOL !!!

Les interprétations divergentes au sujet de Jésus sont légions. Là dessus, tout le monde tire sur son bout de couverte. Tout le monde veut absolument voir le Jésus qui fait son affaire. C'est fascinant.

Depuis que l'histoire a commencé à comprendre le contexte dans lequel a vécu Jésus on saisit que ce qu'il faisait devait sembler très étrange parce que en général ça va à l'encontre des préceptes religieux traditionnels. Mais avec mon billet tu vois, j'en met un peu pour le show. Ce que je dis est "vrai" mais je l'épice à ma façon tu vois.

Certains chercheurs vont jusqu'à dire que cette histoire de samaritaine n'est pas arrivée en vraiment qu'elle est en fait témoignage postérieur à la mort de Jésus et qu'elle témoigne de communautés chrétiennes qui ont évangélisé la Samarie et que le texte indique qu'ils ont eu beaucoup de succès dans leur entreprise.

Dans nos études, il y a toujours le doute.

Bush tu vois lui, il ne doute pas. Une chose est sûre, il n'y a absolument RIEN dans les évangiles qui peut lui donner raison. Il se base sur des préceptes religieux autre qui sont dans sa propre tradition. Tu vois, c'est justement le genre de préceptes traditionnel merdeux dont Jésus se fout carrément d'où le fait qu'il commet des sacrilèges. Le Jésus de Bush est comme le Jésus des croisades, j'en ai une image dans le billet précédent.

Il y a aussi de fameux exemples d'interprétation que je dirais sacrilège parcequ'ils vont à l'encontre total des évangiles. Dans les évangiles Jésus dit textuellement : " que personne ne se fasse appeler père, maître ou docteur parmis vous." Quand on sait que le pape est un saint-père, les autres des mon père et que tout ce beau monde se regroupe sous le nom de magistère ... Les prêtre d'aujourd'hui et ceux du premier siècles que Jésus envoie promener aller-retour hein... pas grand différence.

Je comprend tout à fait ton horreur du mix Jésus-Bush mais il faut savoir que Jésus est tout à fait innocent des agissement du super-moron, de la même manière que Dieu était innocent du fait qu'on lapidait les femmes adultères. N'avait-il pas dit : tu ne tueras point ? Ça visiblement c'est bien difficile à faire ; après tout moi Bush ... jsus pas sûre que je le tuerais pas LOL !!!!!

Messie beaucoup ; )

(Hihi j'adore cette finale)

Anonyme a dit...

Abbie-Claudine,

De rien pour la référence de la citation de Malraux. Mais, puisque tu avais dit que tu voulais t’en servir et qu’il semblait que tu ne la trouvais pas, (Cf. Samaritaine : « Il faudrait savoir si les Robert non-illustrés plus récents ne l'ont pas non plus ... Crif c'est que je veux utiliser cette citation pour ouvrir mon mémoire moi ...»). J’ai donc pensé qu’il te serait utile de l’avoir tout de suite, t’évitant ainsi des recherches parfois astreignantes ou encore trop souvent inutiles. J’ai aussi été étudiant et chercher par plaisir m’enchantait. Par contre, les recherches obligatoires m’ont toujours passionnément écœuré…
Le doute :
J’aime bien ce que tu dis à propos du doute. D’ailleurs ça pourrait être là un très bon sujet de discussion, inépuisable presque… Parfois, il m’arrive de douter que je ne doute plus : je redoute ces moments, car ils m’amènent à douter que j’existe et, comme le péché, ça me déplait au plus haut point.

Quant à Bush, celui que j’appelle affectueusement « Le Boucher de Bagdad », si tu as le temps, le goût ou les deux, viens lire ce que j’écris sur cet esprit tordu et ses semblables et, j’en suis persuadé, tu comprendras que je n’ai jamais voulu comparer Bush à Jésus. Dans le commentaire que j’ai laissé et qui semblait vous laisser perplexes, toi et Caroline à Londres, jésus mal m’exprimer. J’espère que vous ne m’en voulez pas trop d’avoir semé cet imbroglio sur ton blogue.
Bonne fin de semaine et au plaisir de te lire à nouveau.
Ave !

André.

Annie-Claudine a dit...

Bahhh ! On t'en veut pas une miette, au contraire ! C'est tellement intéressant de discuter, de comparer des idées et même parfois de s'ostiner un brin ; )

Contente de te compter parmis mes lescteurs, dailleurs j'ai déjà été voir ton blog et je sais que toi et Bush c'est pas le grand amour LOL !!!

Bisou

Jean-François a dit...

Tiens ça m'as pris d'un coup sec l'envie de te googliser j'ai trouvé ton blog!

Que c'est divertissant de te lire et quel bonheur ces jolies photos!

hehe...

grosses bises je te redone des nouvelles!

p.s.
pourquoi Bush n'aime pas les sandwichs à la merde?

réponse:

Il n'aime pas le pain!

http://solution2myproblem.blogspot.com/

Jean-François a dit...

C'est drôle ton histoire haine vs amour frustré... Tu me connais j'ai déjà aimé éperdument, certaines personnes qui ne me l'ont pas rendu...

Mais tout comme toi j'ai le nez fin... Plutôt que de réagir négativement et de continuer à m'acharner à essayer de sortir ça de moi, ou de réagir par la haine, j'ai laissé la chance à quelqu'un d'autre pour me remplir l'intérieur...

Ca dure déjà depuis un an et demi avec Judy et là c'est réciproque!

Je t'en souhaite du pareil, ça fait du bien!

En attendant je te fais un gros câlin de gars qui t'aime comme une tite soeur!

bisous! JF